LEW LEWIS

Lew Lewis est un des fleurons du Pub-Rock anglais. Malheureusement sa production discographique est très mince et assez difficilement trouvable.

Lew commence sa carrière professionnelle comme membre d’un des premiers line-up de Eddie And The Hot Rods en y imposant son talent d’harmoniciste. Il fut, juste avant, membre d’un groupe nommé The Fix dans lequel figurait Wilko Johnson, John B Sparks et Lee Brilleaux. Notre homme est réputé pour être difficilement gérable et, à la suite d’un concert déplorable en première partie de The Kursaal Flyers, il est renvoyé du groupe de Barrie Masters.

A partir de ce moment vont naître les différents Line-up du Lew Lewis Band, avec notamment Pete Zear, Lee Green, Johnny Ocean, Bob Clouter. Ils enregistrent deux singles: Out For A Lark pour United Artists et Boogie On The Street pour Stiff.

Le groupe se taille alors une réputation énorme, grâce à la personnalité de Lew, ses performances scéniques et son harmonica diabolique. Il croisera le fers sur scène à de nombreuses reprises avec Wilko Johnson et Rockpile. Il est également demandé afin de participer à de nombreuses sessions studios pour The Stranglers, The Clash, Kirsty MacColl et bien d’autres.

Il crée ensuite un autre groupe: Lew Lewis Reformer et publiera un Lp en 1979: Save The Wall, toujours pour Stiff Records. Le groupe fera alors une apparition au Show télévisé Top Of The Pops ainsi qu’à Chorus en 1980 (voir vidéo). Sa collaboration avec le label Stiff se terminera avec la sortie du single 1-30 2-30 3-35, produit par notre ami Vic Maile.

Les années 80 seront quasiment fatales à Lew Lewis, plus de contrat discographique, moins de concerts et la mode du Pub-Rock passée. Lew en arrive à des extrémités délicates. Il sera ainsi convaincu d’avoir organisé un hold-up dans une poste avec un revolver factice et prendra 7 ans de prison.

Lew Lewis a retrouvé depuis le chemin des salles de concerts mais ne se déplace guère hors des frontières de l’Angleterre, hélas. A l’heure ou j’écris ces quelques lignes, il vient de déclarer qu ‘il allait bien, qu’il continuait à jouer et à composer de la musique, qu’il comptait sortir un disque prochainement, probablement par la voie d’internet. (Sources Otis McCuskey)

Il existe aujourd’hui un Cd qui regroupe l’album Save The Wail augmenté des singles pour United Artist et Stiff Records ainsi que des bonus tracks live. Il est édité par Hux Records sous références Hux 033, les chansons de 1 à 10 étant sous licence Stiff. Partons à sa découverte:

Ce disque est donc composé principalement par le seul et unique album de Lew Lewis: Save The Wail. Viennent ensuite 4 titres reprenant l’intégralité des singles, puis 4 autres capturés live en 1977, les trois derniers étant des live 1979.

Jamais peut être, nous n’avons jamais été aussi près du ‘sonFeelgood. La voix de Lew Lewis n’est pas très éloignée de celle de Lee Brilleaux et la guitare rappelle celle de Steve Walwyn, la cohésion du groupe est totale est nous sommes presque étonnés que le disque ne soit pas produit par Vic Maile. Rien à jeter là dedans, du Pub Rock pur jus, un son d’harmonica bien sale, un régal. Que ressortir de ce disque? C’est difficile... Peut être le Hometown Blues de Tom Petty, légèrement décalé, mais superbe.

Au mémorial Lee Brilleaux, 2003.

La reprise du classique Wait est également magnifique et puis… Non vraiment rien à jeter. Dix petites pépites. Rien que pour cela, ce Cd est indispensable!

La partie Single nous offre donc les 2 faces de chaque 45 tours publiés. Nous avons donc un Boogie on the Street correct, un Caravan Man (instrumental) dispensable, un 1-30, 2-30, 2-35 produit Vic Maile bien nerveux et un I’m In The Mood i’m in (plus connu sous le nom de Don’t Cha) jouissif.

La partie Live fait, elle bonne place aux reprises: Watch Yourself, Messin With The Kid et à une chanson Feelgood en diable: Out Of A Lark. Je terminerai en signalant la formidable reprise de Shake and Fingerpop qui résume à elle seule l’esprit de ce disque: Pub-rock, point barre!


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