Véritable aboutissement du travail effectué lors de Inside Out et Wanted, Silverio est un petit chef d’œuvre, malheureusement méconnu, qui va bien au delà des limites du Pub-Rock. C’est à ce jour, malheureusement, le dernier album studio des Inmates. La production revient, et c’est une bonne nouvelle, à Pat Collier qui fait encore un travail superbe. Mark Duncan assure le remplacement de Ben à la basse. Les invités sont Jan Parker et Tina Egan pour les vocaux et Ben Waters pour les claviers.Le tout est enregistré aux Studios Greenhouse de Londres en août 1996. La sortie sera assuré par Last Call. Titre par titre: 1. A Thing Called Love (J.Williams): Ouverture en douceur pour le disque. Douceur relative tout de même. Les chœurs féminins sont encore une fois bien présents. Une chanson mid-tempo qui nous accroche d’entrée et nous fait taper du pied. 2. On The Run (Staines): Titre provisoire de l’album avant de devenir Silverio (je possède la cassette démo de Last Call avec ce titre bien en évidence). Un de ces titres des Inmates qui sans être mauvais sont légèrement en dessous des autres. Mais ne boudons pas, il y en a si peu… 3. Crashin In The Same Car (Staines): Les Inmates en visite chez Creedence Clearwater Revival et John Fogerty. Une fort belle réussite grâce à la fusion totale du groupe dans ce titre vraiment atypique dans la discographie. On n’en reprendrait bien un peu dans ce genre. 4. No Other Girl (D.Alvin): Le Rockabilly du disque. Est ce un bon choix? Le talent des Inmates ne s’exprime que trop peu dans cette musique. Le titre est bon, sans plus. 5. Find Another Fool (Staines): Cette chanson nous fait voyager dans le temps en nous ramenant près de Sweet Rain. Montée crescendo, falseto de Bill, chœurs féminins, le coté doux l’emporte, mais avec quel feeling! 6. Listen To Your Heart (Staines): Voila une chanson qui repose sur une charpente rythmique bien solide, renforcée par des pompes de guitares. Bien contrôlée et très riche, on ne s’ennuient pas un instant. 7. Turpentine (Staines): Chanson encore une fois très atypique qui nous emmène dans l’univers de Howlin Wolf. Bill joue de l’harmonica (c’est loin d’être son point fort), cela reste quand même un titre hypnotique et osé par rapport à la ligne Inmates. Encore à classer dans les réussites. 8. Name And Number (Staines): De nouveau un titre de belle tenue, entrée en douceur, bonne construction, exécution impeccable. Espérons que Bill à réussi à obtenir son nom et son numéro de téléphone... 9. Life Savings (Staines): Longtemps rodée sur scène avant le passage sur disque, cette chanson est dans la tradition des bonnes chansons de Pete. 10. Heart Of Stones (Staines): Ah cette frappe particulière d’ Eddie (caisse claire marquée sur tous les temps) mon dieu que je ne l’aime pas! Cela passe mieux en concert, mais cela manque de finesse et de musicalité en studio. Heureusement qu’il ne le fait que sur le couplet. Dommage car sans cela, la chanson est très agréable avec de magnifiques interventions de guitares ou de bandes à l’envers. Allez on la sauve! 11. Stop What You’re Doing (Staines): Slide en tête, soutien par la guitare de Pete, la basse et la batterie ne sont pas en reste. Nous rajoutons les choeurs féminins, un solo de slide et nous obtenons une nouvelle belle réussite. 12. Shape I’m In (D.Bramball/M.Benno): Retour en force au Rock'n'Roll pour cette reprise d’un titre popularisé par les Dark Angel. Inutile de rentrer dans un flot de louanges, cette cover est imparable, un must... 13. Baby Drives Me Crazy (Hurley): Retour au Rockabilly, avec pour ma part, un plaisir plus grand que d’habitude. La chanson est boostée rythmiquement, variée dans ses enchaînements et Bill maîtrise l’ensemble de sa majesté vocale. 14. Wait (P.Wolf/S.Justman): Départ sur un riff comme Pete les aime. Cette reprise, dont Dave Edmunds via Rockpile fit une excellente version, est parfaitement exécutée dans le registre mid-tempo. Et le titre Wait prend toute sa mesure avec le recul, car nous attendons vraiment avec impatience un nouveau disque studio! Allez les Mates, vous ne pouvez pas nous laisser comme ça?
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