The Inmates - First Offence

1979 chez Radar
Producteur: Vic Maile

1. Dirty Water
2. Love Got Me
3. Mr. Unreliable
4. The Walk
5. I Can't Sleep
6. Jealousy
7. Three Time Loser
8. You're the One That Done It
9. Midnight to Six Man
10. Jeanie, Jeanie, Jeanie
11. If Time Could Turn Backwards
12. Back in History
13. I Can't Stop


Chose rare dans leur carrière, les Inmates débutent dans le disque avec deux contrats. Le premier chez Soho Records qui porte sur l’édition de deux 45 tours et l’autre chez Radar Records.

Radar rachètera donc le contrat de Soho moyennant finance. Vic Maile est choisi par la firme pour produire les sessions. C’est donc en juillet 1979 que les enregistrements débutent au studio Jacksons de Rickmanworth. Le but est de réaliser un 45 tours et le morceau choisi sera Dirty Water. Contrat oblige, la chanson sortira d’abord sur Soho Records, puis Radar prendra la suite. Il faut noter également que le batteur est John Bull et qu’il sera écarté par la suite par le groupe suite aux recommandations de Vic Maile qui ne le trouve pas assez bon (cas similaire à l’histoire de Pete Best avec les Beatles) au profit d' Eddie et c’est un troisième batteur, Jim Russel qui fera ensuite les tournées de promotion du disque.

Courant août , les Inmates s’attaquent au reste de l’album et celui-ci sort en octobre 1979. Ce sera un gros succès dans des pays comme l’Allemagne, Les Pays Bas, l’Italie, les USA et la France.

Faisons une petite revue titre par titre de l’album:

1. Dirty Water (Cobb): LA chanson! Hit mineur des Standells en 1966, cette chanson deviendra l’hymne des Inmates! Tout y est parfait, la voix tout d’abord, c’est elle qui surprend le plus, qui peut chanter comme ça? La section rythmique assure complètement son rôle, le solo de Peter est simple mais furieusement efficace et Tony nous tricote derrière de beaux accords.

2. Love Got Me (Conlay): Section de cuivre présente (la sections des Rumours), les taulards nous emmène en pays Rhythm’n’Blues, normal puisque l’original est d’Arthur Conlay.

3. Mr Unreliable (Staines): Descente de guitare et de basse pour une chanson qui deviendra un classique en concert. Chanson efficace, vibrato présent sur la deuxième guitare.

4. The Walk (McCraklin): Nouveau déluge de riff à la Dirty Water, cette reprise du bluesman Jimmy McCraclin est un must! Très reprise en concert c’est devenu un classique du groupe. Elle figure également sur le dernier album de Dr Feelgood en date: Chess Masters dans une version différente mais également intéressante.

5. I Can’t Sleep (Staines): Tricotage de guitares lancinant pour ce titre. Si l’on tend l’oreille on entend Bill lui-même faire les chœurs avec une voix modifiée. Une composition de Peter qui s’insère parfaitement dans l’esprit du disque: le Rock'n'Roll anglais des années 60.

6. Jealousy (Staines): Encore un titre brûlot! Tout le monde est dans le rouge pour notre plus grand plaisir. Peter nous prouve encore que l’on peut écrire à cette époque des chansons ravageuse et nous épargne, avec remerciement, de nappes de synthés très en vogue à l’époque.

7. Three Time Loser (Covay): Encore un titre qui deviendra un classique. Retour de la section de cuivre, mi-Soul mi-Rock ce titre est une pure merveille. Nul besoin de décrire, il suffit d’écouter.

8. You’re The One That Done It (Scott): Rockabilly? Un zeste pour ce titre fort sympathique et bien joué. Ce n’est cependant pas un sommet de l’album.

9. Midnight To Six Man (Taylor/May): Attention reprise des Pretty Things explosive! Ce morceau sera aussi pendant fort longtemps un passage obligatoire de la fin des concerts. Des le début, ça sent l’agressivité, la voix lead doublé sur le couplet, les aller retour Bill/Peter sur le couplet et les guitares qui se dechainent! On remerciera Phil May et Dick Taylor de ce beau cadeau! (Phil et Dick que l’on retrouvera d’ailleurs quelques années plus tard sur l’album Pretty Things’Mates reprenant, en plus, cette même chanson).

10. Jeanie, Jeanie, Jeanie (Motola/Page): Rock'n'Roll? Comme crierait Bill… en concert. Présence très légère d’un harmonica (un peu sous mixé à mon goût), chose très rare chez les Inmates. On retrouvera cette chanson sur le premier album éponyme des Stray Cats paru en 1981. Chose amusante, lorsque l’on fait des recherches sur cette chanson, la fameuse Jeanie s’orthographie de façon très aléatoire.

11. If Time Could Turn Backwards (Staines): La seule balade du disque. Exécutée tel un classique de Wilson Pickett, les Inmates se baladent, c’est le cas de le dire! Et Peter s’installe encore dans le fauteuil d’un grand songwriter.

12. Back In History (Staines): Hey little baby? Un Rock d’enfer qui nous replonge dans le Londres du début 1960, les ombres de Mick, Brian et Keith ne sont pas loin!

13. I Can’t Stop (Penn/Hawkin): Dernière chanson de l’album, on doit se quitter bons amis? C’est réussi! La basse vrombit et franchement s’ils pouvaient vraiment ne pas s’arrêter, quel bien ça nous ferait!

Epilogue: Il sera également enregistré Talkin Woman, mais celle-ci ne figure que sur la face B du 45 Tours The Walk.

Le marché américain se distinguera de nouveau en sortant le disque amputé de deux titres et dans un ordre différent de la version anglaise. Eddie ne figure pas sur la pochette du disque car il est en contrat avec une autre maison de disques avec les Vibrators.

NB: Le CD est actuellement très difficile à trouver et généralement à un prix assez élevé. Il n’a été réédité qu’au Japon avec un livret comprenant les paroles de toutes les chansons en anglais et en japonais et aucun bonus.


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© Francis Lachet -
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