En décembre 1992, Phil May et Dick Taylor s’associent (provisoirement) à Tony Oliver, Ben Donnelly et Eddie Edwards des Inmates pour nous graver ces quelques plages. Mattew Fisher, le clavier de Procol Harum est également de la partie. Le CD sortira en 1994 sous label Kingdom Records (CDKVL 9031).

Le disque sonne un peu plus Pretty Things qu'Inmates, ce qui semble normal vu la répartition des rôles. Nous commençons par un He’s Waiting (Roslie) très enlevé ou l’on entend bien l’ami Tony tricoter sa guitare. Viens ensuite le célèbre Strychnine du même auteur. Le titre est honnête, mais il supporte mal la comparaison avec l’original. Pushing Too Hard (Carnochan/Edwards) est très réussi, très énervée notamment grâce aux choeurs et aux claviers. Vient ensuite Kicks (Harper/Garett) dont on ne peut dire grand-chose, ce n’est ni bon, ni mauvais, mais on attend mieux d’un tel line-up. Sur Candy (Jenkins/Blackman), si j’en crois mes oreilles, Tony se déchaîne dans un déluge de Zeimatis. Le reste du groupe suit avec jubilation. Le sixième titre est Louie Louie (Berry) et se déroule sans soucis, même si on peut regretter un léger manque de folie. Nous abordons ensuite 96 Tears (Martinez) bien sympathique dans cette version Pub-Rockée light .

Le prochain morceau est celui que je rêve de voir enregistré par les Inmates depuis longtemps: Let’s Talk About Girls (Fresier) et c’est une réussite totale (malgré des cœurs un peu brouillons) puisqu’on y retrouve tous les ingrédients de la version live des Taulards (Tony, Ben et Eddie). Passons chez les Cannibals ou Tony et Ben vont nous rechercher Sometimes Good Guys Don’t Wear White (Cobb) pour nous offrir une très bonne version. La cover suivante est I’m a Man (curieusement créditée Winwood/Miller). Cette version est proche de celle des Yarbirds (merci McCarty?) et très agréable. L’instrumental Red River Rock (Mack/King/Mendelsohn) s’écoute sans peine. Il contient de belles joutes de guitares et de claviers. Nous finissons par le morceau de bravoure commun aux deux groupes: Midnight To Six Man (Taylor/May). Cette version manque un peu de nerf à mon goût dans sa partie couplet mais la richesse de l’instrumentation me fait vite oublier cela. Et pendant ce temps Tony...